Il y a la musique qui se joue sur une scène, avec le bon projecteur
réglé au millimètre du rien, la tonalité de l'auto-tune et les refrains
ritournelles. Elle a son droit d'être, son devoir d'existence. Mais
ces codes doivent avoir leur versant. La musique qui se souhaite libre,
chercheuse, sans enclave ni dogme. Monter sur une scène est une
émotion, un engagement. Jouer en dehors de cette norme l'est tout
autant. Shoï, Mathias et Paul se situent dans le clan des
expérimentateurs, s'amusant du son et ses variations pour dérouter les
sens du public. L'installation se compose d'un dispositif de 6
enceintes au sein duquel ces 3 multi-instrumentistes évoluent pour mieux
inverser les rôles. Ce sont à nos sens et attentions de les suivre.
Chacun d'eux génère des volumes, reprend des éléments des autres
membres, utilise les accidents sonores de l'environnement. Les
improvisations visent à faire se compléter les bruits pour construire, à
se copier pour s'unir, à ponctuer pour dialoguer.
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